Un forage dans le jardin alimente presque toute la maison en eau, mais son extrémité était jusqu'à maintenant non protégée des
intempéries et surtout du gel, même si la (courte) partie aérienne du tuyau est couverte d'une bonne couche de mousse isolante.
Il fallait aussi dissimuler toute la robinetterie du futur système d'arrosage des haies et du reste du jardin. Un abri en châtaigner a donc été construit,
avec quelques impératifs, dont le plus important est le toit amovible; il faut en effet pouvoir sortir la pompe du forage en cas de maintenance.
J'ai récupéré un chargement de vieilles tuiles de type "canal" (merci Lionel!), toutes moulées à la main; après un vigoureux brossage,
elles furent prêtes à servir...
L'abri est bâti sur une structure en chevrons de pin de 70x70mm. Des feuillures complémentaires sont usinées sur les grandes longueurs de toutes les planches de
châtaigner, afin d'empêcher l'eau de ruissellement de pénétrer à l'intérieur de la structure. La porte est renforcé par une écharpe
intérieure, et deux pentures (un peu trop courtes) renforcent l'ensemble en permettant son ouverture.
L'ensemble de la menuiserie est passé comme d'habitude à l'huile de lin (2 couches).
Pour le toit, une structure de planches supporte une tôle, sur laquelle sont collées les tuiles, car il n'y a aucun liteau pour fixer ces dernières. Ce treillis de planches
vient prendre place dans des encoches découpées dans les traverses hautes de la structure de l'abri. Le poids de la petite
quarantaine de tuiles rend la mise en place du toit assez physique, mais évite la fixation de l'abri au sol. Des supports métalliques empêchent cependant aux pieds de la structure
d'être en contact avec l'eau qui stagnerait sur la dalle en béton. A noter également les quatre réserves qui permettront de faire discrètement passer les
tuyaux d'arrosage.
Habillage de WC suspendu en châtaignier et noyer
Plutôt qu'un classique habillage en placoplâtre, celui-ci est réalisé - comme d'habitude - en châtaignier. Les portes sont quant à elles
tirées de deux planches de noyer achetées (à prix d'or) dans le Diois.
Initialement, la structure centrale était collée sur le bâti métallique, mais le bois n'ayant pas fini de sécher à cœur, deux jolies
fentes transversales sont apparues au bout de quelques semaines (les portes n'étaient heureusement pas encore montées). Il a donc fallu décoller la façade,
puis recoller les panneaux et la fixer à nouveau, cette fois-ci à l'aide de vis passant dans des trous ovalisés percés dans le bâti.
Le dessus de l'ensemble est simplement posé sur le haut de la façade. Le noyer étant un peu trop clair, les portes sont passées au brou de noix dilué
à 50%, puis l'ensemble est recouvert d'huile de lin.
Abri à bois
Le projet était prévu de longue date : la façade nord de la maison devait s'orner d'un abri à bois, remorque, vélos et autre tondeuse,
agrémenté d'une partie fermée qui accueillerait les outils de jardinage.
La maison mesurant 8m de large, et afin de rester dans la limite des 20m2 imposés par l'autorisation de travaux, l'abri fera 2.5m de large. La pente du toit
sera la même que celle de celui de la maison (20°). Le bois - du Douglas - est commandé chez mon scieur habituel, les quatre poteaux verticaux étant rabotés
par ses soins. Les deux muralières sont fixées au mur par des chevilles à scellement chimique, la plus basse sert de support à une petite mezzanine qui permet
d'entreposer du bois à sécher, utilisant ainsi le volume perdu de la pente sous toiture.
Les tuiles sont les mêmes que celles de la maison, je les avais négociées lors de l'achat de la maison. Les poteaux et les planches de rive sont passés à l'huile
de lin.
La partie droite sera par la suite entièrement fermée, avec une façade vitrée côté ouest, ainsi qu'une porte placée dans le prolongement de l'actuelle.
Terrasse
Cette terrasse en douglas mesure 7.3x3m, soit presque 22m2. Les planches sont vissées sur des lambourdes, qui reposent elles-même sur
des moitiés de parpaings posés à plat et scellés sur un lit de béton.
La légère pente du terrain a empêché de faire une terrasse d'un seul tenant, mais le décrochement est finalement assez agréable à
l'œil.
L'ensemble est - à ce jour - couvert de 5 couches d'huile de lin, afin d'assurer une protection maximale.
Tiroirs à chaussures
Réalisés avec des chutes de Douglas de l'abri à bois, ces deux tiroirs sont en fait fixés sur des bases métalliques coulissantes de tiroirs
Komplement de chez Ikéa, qui se sont avérés être extrêmement peu pratiques.
A noter les deux flancs qui empêchent les chaussures de basculer latéralement. Aucune finition particulière n'est appliquée sur ces tiroirs, qui seront
bientôt dissimulés derrière des portes coulissantes.
Médailler
La collection de monnaies avait besoin d'une boîte de rangement. Quelques troncs d'abricotier
et de prunier débités séchaient depuis quelques années déjà et furent utilisés pour la construction de ce médailler. Le coffre
est en abricotier et assemblé par queues droites et le pourtour des tiroirs en prunier. Les boutons des tiroirs sont tirés d'un tasseau de noyer mouluré.
Le fond des tiroirs est couvert de tissu collé et les caillebotis en pin sont ensuite collés par-dessus. L'ensemble a reçu deux couches de bouche-pores et une couche
de cire. La capacité de rangement est d'environ 800 monnaies.
Portes de placard coulissantes
Réalisé en châtaignier, tout comme les portes qui lui font face, cet ensemble de 4 portes de placard ferme (enfin!) le placard
qui béait depuis... un an et demi.
La structure des portes a été conçue de manière à ce que les panneaux des deux ensembles (portes classiques et coulissantes) se retrouvent
à la même hauteur.
Les portes coulissent sur des rails fixés au sol pour les portes principales et sur un chevron qui vient s'encastrer sur l'étagère
horizontale du placard pour les portes hautes. Des poignées en creux sont défoncées dans les montants extérieurs de chaque porte.
Comme d'habitude, l'ensemble est huilé à l'huile de lin. En comparant les teintes des deux ensembles, on remarque immédiatement
que le bois des portes posées depuis 18 mois a amplement eu le temps de foncer!
Table d'extérieur
Après la terrasse, il fallait réaliser une table pour en profiter! Elle se devait d'être repliable, afin de minimiser son encombrement
pendant l'hiver, et on devait pouvoir y tenir à 6 sans être gênés. Les dimensions retenues sont finalement les mêmes que la
table monastère (1.80 x 0.80m). L'ensemble est comme d'habitude en châtaignier; le plateau est constitué d'une ceinture assemblée
par faux-tenons collés à l'epoxy lente. Les deux traverses et les trois supports inférieurs sont eux aussi collés de la même
manière. Les 18 lattes sont mises en forme et simplement glissées dans des rainures de la ceinture et des traverses, elles reposent sur les renforts
inférieurs sur lesquels elles sont vissées par dessous, ce qui suffit amplement à les maintenir en place. Les arrêtes de toutes les
pièces sont chanfreinées et l'ensemble est recouvert de deux couches de lasure et deux couches de vernis extrême.
Le montage et le démontage se font à l'aide de 8 vis avec écrous papillon et prend moins de 5 minutes ; une fois montée, la table
est très stable.
Mezzanine de garage (2ème version)
Après la première version destinée à l'entrepôt du bois, il fallait profiter de la hauteur de plafond (3.15m) et du volume perdu au-dessus de la porte du garage
pour créer une seconde mezzanine, dont l'utilisation serait davantage tournée vers le rangement. Quitte à créer ces rangements, la décision a été
prise de supprimer les anciennes étagères suédoises pas assez profondes et de les remplacer par un prolongement de l'espace de rangement au-dessus de la porte.
Tout comme son homologue, cette mezzanine est construite en Douglas non traité et est entièrement démontable. Le rangement au-dessus de la porte offre une surface de 5m² et
les étagères 23 mètres linéaires de rangement.
Table basse en caillebotis
Les fauteuils en caillebotis se sentant un peu seuls, il fallait les accompagner avec une petite table basse assortie de 60x60cm. Le plateau est réalisé de la même manière
que les flancs et les assises des fauteuils, il prend place dans une feuillure creusée dans la ceinture de la table. Afin de parfaire la liaison entre les deux éléments, un
petit filet de noyer noir est collé dans une rainure effectuée à la défonceuse.
Les pieds sont reliés par deux entretoises à 90° assemblées à mi-bois.
L'ensemble est livré brut de ponçage, la table sera huilée à l'huile de lin.
Boîte à tiroirs secrets
Trouvé au hasard de pérégrinations sur la Toile, cette boîte à tiroirs secrets constitue un bon exercice de précision.
Un plan sous Autocad a permis au préalable de définir les formes et cotes exactes.
Elle est réalisée en noyer (finition cirée) et comporte deux tiroirs à ouvrir dans le bon ordre. Une petite clef supplémentaire
empêche l'ouverture du plus grand tiroir.
Escalier
Deux ans et demi après l'emménagement, il était grand temps de s'occuper de l'escalier.
Laissé volontairement brut de décoffrage, il était prévu de le recouvrir de bois. Le stock de châtaignier avait été acheté et
était entreposé depuis longtemps. Pour changer un peu du style habituel et aussi pour optimiser le rendement des coupes, les contre-marches sont faites en fil vertical.
Les marches sont collées sur le béton par des plots de Sikka 11FC et l'ensemble est comme à l'habitude couvert d'une couche d'huile de lin.