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Après (ou plutôt en même temps que) l'EasyGlider, il était nécessaire de poursuivre
l'apprentissage du pilotage avec un planeur un peu plus exigeant et surtout un peu plus performant et fin.
Un collègue "pentiste" me proposa, tout droit sorti de son grenier d'Ali Baba, le PlayBoy, planeur allemand
des années 80, à l'époque très bonne machine construite par Bossman.
Le fuselage est en fibre, les ailes en polystyrène coffrée. Ce planeur a déjà bien vécu,
et a été équipé au cours de sa longue vie d'un moteur, ce qui explique le cône de nez cisaillé
(qu'il me faudra d'ailleurs mastiquer).
J'ai réinstallé des servos à pignons métalliques (HXT 9320MG) dans les ailes, en complément
des antiques - mais némoins efficaces (et silencieux) - servos de profondeur et direction. J'ai également programmé
une fonction aérofrein sur les ailerons, couplée un peu de piqué à la profondeur, car, vue sa finesse, c'est
une machine qui allonge beaucoup à l'atterrissage. Cette fonction n'est pas encore vraiment affinée, mais sa présence
rassure et son efficacité se fait déjà nettement sentir.
Ce planeur est très agréable à piloter, il traverse les turbulences aérologiques des pentes bien plus
rapidement que l'EasyGlider et réagi très promptement aux ordres.
Lorsque je l'aurai pris un peu en main (et que j'aurai le temps), je referai une décoration un peu plus... unie!
Une séance de vol de pente en Ardèche ne s'est pas terminée de façon escomptée. Malgré
un vent faible mais bien établi, je n'ai pu su trouver le moyen de rester au-dessus de l'horizon; le planeur est descendu petit à petit,
le stress a augmenté inversement proportionnel à l'altitude du planeur, et il a fini sa course dans les arbres, à environ 500m
de l'endroit où je me trouvais.
Le temps de le retrouver, de grimper dans le chêne au somment duquel il avait trouvé refuge, je me suis rendu compte que le bord
d'attaque de l'aile gauche n'avait pas apprécié la rencontre avec du vrai bois d'arbre! A part celà aucun autre dommage à déplorer.
De retour à la maison et après un petit tour sur le Net, j'entame la réparation de l'aile. Dans un premier temps,
il faut découper proprement le coffrage et le polystyrène. Dans mon cas, le coffrage est fendu presque jusqu'au longeron; de plus, le fil du servo
d'aileron passant dans les parages, il faut donc faire attention à la découpe. On conserve la nervure d'emplanture, bien utile pour fournir une assise
latérale à la future pièce de remplissage.
Quelques mois plus tard... Une forme de remplissage en balsa est découpée et collée à l'époxy lente, puis poncée à
la calle, afin de conserver des plans de surfaces identiques. Une feuille de tissu de verre 50g est collée puis, une fois sèche, couverte de Sintofer et finement poncée; on
sent à peine la différence de niveau entre l'ancienne surface et la nouvelle...
Tant qu'à faire, la totalité des surfaces est mise à nu, une nouvelle décoration sera appliquée. On commence par du grain 40, puis 60, 80, 120 et 240.
Le nez - autrefois coupé car le planeur de l'ancien propriétaire était équipé d'un moteur - , qui ne tenait depuis le début que grâce à du
scotch d'emballage est lui aussi collé à l'époxy lente, puis enduit au Sintofer et poncé afin de lui redonner une jolie forme.
Un dernier ponçage au 400, puis deux couches de glycéro passées au rouleau, et le résultat est un peu plus agréable à l'œil. Petite vérification
du centrage, il faut ajouter un petit peu de plomb dans le nez à cause de la peinture à l'arriàre.
Voilà, il ne reste plus qu'à attendre une journée propice pour aller voler...