L'idée d'un vol en montgolfière trottait déjà depuis un bon moment dans les parages. Le pas est franchi
et la société Ardèche Montgolfières contactée. Le rendez-vous est fixé au (très) petit matin à Annonay.
De là, on prend place dans deux gros 4x4 et on se rend sur le site de décollage.
La nacelle (300kg) et le sac (200kg) contenant l'enveloppe du ballon sont déchargés; celle-ci en est extraite et
déroulée sur l'herbe. Un ventilateur autonome à moteur permet d'insufler l'air dans l'enveloppe, qui se gonfle très
rapidement...
Une fois le ballon gonflé au deux tiers, les brûleurs entrent en action. ils sont alimentés par quatre grosses bonbonnes de propane,
assurant 2h d'autonomie. L'air du ballon se réchauffe, sa température grimpe jusqu'à 100°C, nous prenons place (5 passagers et le pilote),
et la tonne de l'appareil commence à s'élever doucement, retenu par un câble attaché à un des 4x4.
Le terrain de décollage étant assez petit et surtout entouré d'arbres, le pilote joue du brûleur pour donner un bon élan
vers le haut. Le câble est largué et l'envol se fait tout en douceur, sans aucun à-coup.
La première sensation, lorsque les grondements des brûleurs se sont tus, est le silence du vol : on entend nettement les bruits de la circulation,
les aboiements de chiens qui nous ont repérés. Il est 8h30, Annonay s'éveille tranquillement et les deux ballons survolent Daveyzieu, à l'est
de la ville. Nous nous déplaçons au sein de la masse d'air, il n'y a donc absolument aucun courant d'air, sauf lorsqu'au cours d'une montée ou
descente, on rencontre une masse d'air ayant une direction différente de celle que l'on vient de quitter.
Le vol se déroule entre 400m d'altitude et... quelques mètres, lorsque nous frôlons un champ de blé et la cime des arbres qui le bordent.
L'heure de vol se passe dans un calme serein, on observe comme des espions le sol et la vie qui s'y déroule, puis l'aire d'atterrissage est en vue. Les deux
4x4 nous y attendent déjà. L'approche se fait de loin, le pilote analyse les légères différences dans la direction du vent, en
fonction de l'altitude de vol. On passe entre deux bosquets, on arrache quelques cerises dans la haie qui borde le champ, et le ballon se pose avec un léger
choc, rebondit sur un mètre ou deux et s'immobilise, l'enveloppe encore gonflée au-dessus de nous, comme prête à repartir pour un autre voyage...
On attend tranquillement l'arrivée de l'autre ballon, qui se pose après un cheminement d'approche identique au nôtre, à une vingtaine de
mètres de nous.
Une fois l'enveloppe rangée dans son sac, la montgolfière démontée est chargée sur sa remorque et nous regagnons les locaux
d'Ardèche Montgolfières, où nous attend un casse-croûte de charcuterie et fromages, arrosé par le traditionnel champagne des aérostiers.
Merci à toute la sympathique équipe d'Ardèche Montgolfières, pour ce vol et la qualité de leur accueil.